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X-VILLE (2015)


Video-installation:
Video, 23', colour, sound. Master 4K 16.9. 2015









- Votre intérêt pour l’urbanisme, la ville et ses usages, traverse toutes vos oeuvres, films, photographies ou installations. Produit à partir d’une résidence à Annecy, vous vous attelez dans X-Ville au travail de l’architecte et penseur de l’urbanisme Yona Friedman, et plus spécifiquement à son ouvrage UtopieS réalisables (1974) pour qui toute société est en quelque sorte une utopie réalisée. Commenten êtes-vous venus à la forme film ?

X-ville cite ‘”Utopies réalisables”(1974) de Yona Friedman, avec des extraits qui jouent le rôle d’ un prologue et un épilogue du film, séquences qui ont été tournées dans un théâtre, et où une jeune fille devant la caméra dit le texte, qui lui est soufflé par une dame âgée qui à son tour la suit.
 À l’intérieur du film il est question d’ un autre ouvrage de Friedman, les “Manuels” qu’il a réalisé entre 1975 et 1992, sorte de bandes dessinées aux sujets très variés; il y sont abordés des questions sur la ville et la nature, mais aussi des contes africains ou la monadologie de Leibniz, toujours avec une intention didactique. Friedman est un architecte singulier, excentrique, marginal en quelque sorte, mais son influence s’avère de plus en plus importante et son univers- des projets, des maquettes, des textes- souscite plein de questions. Les manuels ont eté diffusés en plus de 30 pays et traduits à une vingtaine de langues, à travers des photocopies ou journaux-muraux, support de prédilection de Friedman Paradoxalement “les manuels” sont devenus aujourd’hui presque introuvables - il existe une ré-édition par le CNEAI en 2008, épuisée- et en tout cas loin d’être distribués massivement comme en était l’intention initiale. J’ai choisi d’interpréter librement un des chapitres “ Où commence la ville” et de le mettre à l’épreuve d’un format filmique, mais aussi du passage du temps. Les réflexions de Friedman apparaissent aujourd’hui de pleine actualité, peut être est-ce la démonstration d’un des axiomes de Friedman - et au sujet duquel nous avons beaucoup discuté avant tournage avec les étudiants lors du workshop où ce projet a pris forme affirmant qu’ il faut deux générations entre le moment où une Utopie est énoncée et qu’elle soit réalisable. Il est question aussi de qui est le public, et à qui est dirigé le film. Je l’envisage aussi comme le pilote d’une série de chapitres d’une télévision réalisable.



-Comment s’est fait le choix puis le montage de ses textes ?

Pendant le processus- j’ai toujours tenu compte -sans grand effort- des conseils de Friedman sur l’importance de l’improvisation. Il y a eu un premier choix qui s’est opperé pendant le tournage, suivant les demandes de la propre construction du film.
Il s’agissait surtout, d’animer quelques situations très précises, juste annoncés par les dessins très schématiques de Friedman - presque des diagrammes- qui ont trouvé une dilatation dans la durée, un extension par le mouvement, par l’action . Un choix parallèle des petits textes accompagnant les dessins, était esquissée pour créer une bande en voix off et un premier montage du film suivait ce texte; puis 3/4 de la voix off ont disparu, pour donner libre cours aux situations, et les libérer de tout effet d’illustration. Faut dire aussi que c’est la première fois où j’ai utilisé une voix off dans un de mes films.

-Voix-off, lectures, déambulations et manipulation de structures-décor figurant la ville, comment s’est élaboré ce dispositif ?

Le pari était de tourner d’abord des images d’une grande ville générique, “ comment-vivent les gens dans ces grandes villes?” et puis des propositions d’une ville utopique en construction. Il s’agissait en même temps de l’existant et de sa transformation, c’est à dire donner des images d’une “utopie réalisable” au delà de toute anecdote documentaliste; pour cela il s’est imposé par soi même - comme un principe logique- le besoin de créer un monde qui -se montrant pure construction, pur décor- pourrait admettre dans son sein ces transformations, avec des régles et lois propres. Un grand décor qui ne suivait aucun plan pré-établi, mais qui trouve sa place à chaque fois, qui se fabrique devant la caméra, qui se fait “avec ce qu’on a”, et qui admet des actions imprévues à l’intérieur, des moutons égarés et des chiens qui chassent des coqs. Au delà de toute représentation- aussi dans la façon où ils ont contribué à constituer le film - faudrait voir les animaux, les hommes, les femmes, et les rapports entre eux comme une allégorie d’un public possible, d’une X-Ville qui a déjà existé pendant quelque temps.


ENTRETIEN AVEC JORDI COLOMER par NICOLAS FEODOROFF / Festival FID MARSEILLE. Juillet 2015







'X VILLE' has been produced by / Production: 
LOOP Barcelona, Xarxa de Centres d'Arts Visuals de Catalunya*, Arts Santa Mònica (Barcelona), Jardins-Fabriques [Annecy], Fondazione Sandretto Re Rebaudengo(Torino) and CO producciones [Barcelona-Paris]

in collaboration with/ Avec la collaboration de: 
ESAAA [Annecy],  Fondation Salomon pour l'Art Contemporain [Annecy], Col.lecció Banc Sabadell, Frac Languedoc-Roussillon and Villeneuve la série [Grenoble].

X-VILLE

Realisé avec les étudiants de l'ESAAA (Annecy) With the students of ESAAA (Annecy)/
Dorian ALLIBE, Diane AUBRUN, Marianne BARRIEU, Justine BLANC, Clément BOCHART, Mathilde CABAUD, Théo CARRIER,
Marie CHAREYRE, Julien DELETRAZ, Margaux FAULCON, Martin GOURMAND, Cora GUITHON, Léa LAROUSSE, Mathieu LEDORE,
Raphaël MENETRE, Jérémy NICOLAS, Ségolène NICOLAZIC, Sohyun PARK, PIERRZ, Léa POUPEVILLE, Gabrielle RITZ,
Natacha ROTTIER, Dalal TAMRI, Emma THOLOT, Megan VEYRAT, Clément VIEILLE, Frédérique VIVET, Xu YAN

Narratrice/ Narrator:
Frédérique VIVET

Avec les habitatnts/ With the inhabitants :
AIM Antoine, AMORETTI-PONCET Théo, ASCOUET Hoël, BEGNAUD Pierrick, BLANCHARD Jacques, BOUADJADJA Salim, CALICAT
Kathy, CENZI Jean-Paul, CHATAIGNERE Antoine, Gilles, Isabelle, Janine, René, CHATEAU Rémy, CHONVILLE Emilie,
COLLOMB-PATTON Emie, COLLOMB-PATTON Martine, CORREC Marion, DAGAND Joséphine, DANIELOU Dominique, DARDENNE
Julie, DE BERY VINCENT Josette, DE BORTOLI François, DEGOUTTE Guy, DEPARDON Benjamin, DOMBRE Catherine, DOREMUS
Pascale, DUBOC Marie-José, ER-RAHILI Abdeslam, FERLAZZO Catherine, FLACZYNSKI Alain, GASQUET Marie, GINESINI Dylan,
GUENNOC Maxime, GUILLAUD Josette, HERZBERGER Nathan, HOHMOUNE Adil, HUREL Marie, HUYGUES-DESPOINTES Marion,
INETIDAM Hamid, JAZERON Heidi, L’HUILLIER Sophie, LABROSSE Hubert, LAURENDEAU Babette, LAVOREL François, LOUCHE
Marie-Christine, , MAGNARD Laureline, MAUD Armand, MEGDAD Raissa, MATHIAS Gérôme-Alexandre, MERHAB Benamar,
MEZA IBANEZ Gustavo, MONCOZET Chantale, MONTANES ORTI Ana, NICOTON et NARDO « Théâtre tout terrain » , OUAZIT
Hassan, PASQUIER Samantha, PAYET Marion, PERCIE DU SERT Muriel et Esther, PERCIE DU SERT Muriel, PHILIPPE Simon,
PONCET Henri, QUENEHEN Claude, ROLLAND René, ROTTIER Jeanne, ROTY Ruri, SALHI Farid, SONNEY Georgette, SPITERY
Stéphanie, ST CLAIR Emma, SYME Anthony, TANIA Sylvie, TRACAT Eliott, TRIOLO Salvatore,
TROVATO Véronique, VIVIANI Aimé, VOLPI Samantha.
Guest Star
LUKUNKU, Teddy

Image:
Marcell ERDELYI
Julien PERRIN

assistant director/ Assistant réalisateur
Naïm AIT-SIDHOUM

Assisted by/ Assisté de
Camille LAMY

Sound/ Son
Florent LABRE

Light/ Lumière
Théo AMORETTI-PONCET, Julien AGOSTINI

Production/ Régie
Dorian DEGOUTTE, Pénélope YATROPOULOS, Carolina OLIVARES

Studio manager/ Régisseur plateau
Szabolcs SÁGI

Vulcano builders/ Construction du Volcan:
Renaud HAURAY, Séverine GORLIER, Alexander RÖMER, Jérémy LANCHO, Marion RAIMBAULT

Still photography/ Photographie de plateau
Renaud MENOUD

Editing/ Montage
Jordi COLOMER, Dorian DEGOUTTE, Julien PERRIN

Sound Editor and Sound mixing/ Édition et mixage du son
Bruno EHLINGER

Digital colour grading artist/
Étalonnage
Thibaut PETILLON

Post-production
ANNA SANDERS
BUZZ MANAGEMENT (Paris)
Jean-Philippe BADOUI